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Théologienne protestante, essayiste et écrivaine, Marion Muller-Colard a siégé au Comité d’éthique. Mais de quel secours peuvent être les débats théoriques de société quand la vie intime est bouleversée ? Quand un soir, dans son appartement de Genève, où elle revient après sa journée de cheffe de maison d’édition, elle apprend que son père a été victime d’un AVC massif, elle s’effondre instantanément. Après une nuit d’angoisse sur la route, elle retrouve toujours vivant, mais totalement diminué, l’homme dont elle était dépositaire de la volonté : ne pas intervenir dans ce genre de situation. À l’hôpital de Colmar, le médecin de garde a pris la décision d’opérer. Elle n’est pas parvenue à le joindre à temps. Écrit sur la brèche, à l’endroit troublant où nos chagrins d’enfants viennent mettre le désordre dans nos vies d’adultes et nos identités sociales bien rodées, le récit de Marion Muller-Colard, comme une adresse à elle-même et à ses lecteurs, interroge sa sidération au chevet du corps gisant où elle a peine à reconnaître l’homme que fut son père. Lui dont la directive anticipée, énoncée dans la langue fleurie qui était la sienne, était : « Ne pas faire chier l’ancien », n’a plus rien à voir avec le malade amoindri dont le corps seul survit à grands renforts d’interventions médicales. Fidèle à la liberté qu’il lui a inculquée, sa fille nous livre avec beaucoup de pudeur, de lucidité et d’humour ses atermoiements dans le temps suspendu où elle se trouve désormais contrainte d’évoluer. Ses moments de doute, son oscillation permanente entre désarroi et colère, elle tente de les conjurer en pensant à ceux qui, sans se connaître, partagent le même chagrin : ce « deuil blanc » éprouvé dans un no man’s land où la vie n’est plus tout à fait la vie et où le travail, ou toute forme d’occupation, deviennent la seule manière de ne pas chuter. Dès lors ce petit livre courageux et profond devient un salutaire viatique pour ceux qu’elle nomme ses « frères et sœurs insoupçonnés », en même temps qu’un formidable éloge des mots qui, « indiquant que quelqu’un est déjà passé par là », sauvent de la solitude.