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La nouvelle est la discipline maîtresse dans le monde anglophone : Edna O’Brien, à la fin de sa vie, confiait « my short stories are better than my novels ». À l’entendre, ses nouvelles seraient meilleures que ses romans. Il est certain que les trente et un textes de L’Objet d’amour, sélectionnés parmi la centaine publiée pendant plus de soixante ans d’écriture, sont magistraux Fête irlandaise, qui inaugure le recueil, date de 1962 : Mary, dix-sept ans, s’éloigne à vélo de sa ferme familiale dans un élan de liberté pour se rendre à sa première fête au village. L’humour avec lequel la jeune autrice de trente-deux ans (Edna O’Brien est née en 1930) décrit la manière dont les attentes de sa protagoniste, qui repartira à pied au petit matin, seront déçues, son évocation vive et nuancée de cette petite société rurale et la finesse de ses notations font déjà autorité. La pluralité des styles et la variété des thèmes abordés frappent d’emblée chez la grande nouvelliste qu’était Edna O’Brien : allant de sombres critiques sociales à des effusions romantiques, sa palette narrative lui permet de passer par des écritures érotiques audacieuses, des jeux parodiques et même de brèves incursions dans le réalisme magique. Mais jamais elle ne se départit de la distance qu’elle conserve vis-à-vis de l’ensemble de ses personnages, faisant jaillir une dose calculée de comique, y compris dans les scènes les plus bouleversantes. À cet égard, la nouvelle-titre est un coup de maître : Martha, présentatrice télé, contemple son « objet d’amour », un avocat célèbre, marié et père de famille. Tout en le décrivant, elle relate les états émotionnels successifs qu’elle traverse au cours de leur liaison amoureuse, de leur première rencontre à leur séparation. Si cette dernière la plonge dans une dépression fulgurante, elle s’en trouve délivrée par une conversation avec son plombier. Érotisme, irrévérence, attention fascinante prêtée aux objets, mêlés à une sincérité dévastatrice, sont ici très représentatifs de la manière de l’autrice. Ces trente et une nouvelles avaient été publiées dans les années 1990 en France dans divers recueils, depuis longtemps épuisés. Leur extraordinaire qualité méritait que les traducteurs habituels d’Edna O’Brien, Pierre-Emmanuel Dauzat et Aude de Saint-Loup, s’en emparent : c’est une véritable fête de la littérature que leur version française de ce florilège.