Les facteurs humains et sociaux sont aujourd'hui une donnée essentielle
dans la planification et l'exécution des conflits. Ils furent pertinents dans les
expériences passées (Malaisie, Viet Nam, Algérie, etc.) mais ayant été vécus
comme de mauvaises expériences par les puissances occidentales, ils furent
mis de côté. Les théâtres irakiens et afghans ont remis au goût du jour et ont
fini d'institutionnaliser la doctrine de contre-insurrection dans laquelle la place
de la population, la compréhension et l'atteinte de ses perceptions sont des
objectifs primordiaux.
Ce livre traite des modalités d'actions et les relations qu'entretiennent alors
les forces en présence avec les différents acteurs locaux. Tout en gardant la
puissance de feu comme nécessaire à l'engagement des forces, d'autres éléments
comme la diplomatie, l'économie, la religion, etc. sont dorénavant pris
en compte sur l'échiquier stratégique des interventions. L'argument principal
étant que la mauvaise perception des traits ethniques, religieux, sociaux des
populations peut avoir des répercussions dramatiques sur la mission.
Actuellement, il est possible d'affirmer que les Etats-Unis ont pris en
compte, et tentent d'améliorer cette prise de conscience, en ce qui concerne
l'environnement humain des opérations.
Que ce soit la mise en place de programmes spécifiques socioculturels
adaptés aux terrains, la formation et l'entrainement des soldats avant projection
ou encore les interactions avec les milieux informatiques, ce livre s'efforce
d'analyser les moyens et les connaissances institutionnels américains
créés à partir de cette prise de conscience.
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