L'indésiré

Il y a bien des choses réussies dans
l'Indésiré et vous imaginez combien j'ai été
sensible à votre couloir littéraire.

Irène Lindon

Ton récit l'Indésiré est étonnant par son
imaginaire et son écriture, par sa vivacité et
son incongruité. C'est une surprise perpétuelle.

Bernard Noël

Plus que tout, j'ai eu tant de plaisir à lire
l'Indésiré. Cette frontière étrange, sans cesse
impalpable, entre deux mondes est si belle.
Il y a des passages qui sont de purs poèmes.

Pascal Quignard

Vers cinq heures trente, l'Indésiré a soulevé le
lourd rideau de velours rubis puis est reparti dans
le petit matin. Les oiseaux commençaient à chanter.
J'étais enfin libre.

L'Indésiré est la confession d'un mur
mitoyen du vieux Paris qui sépare une
prestigieuse maison d'édition d'un établissement
libertin. Improbable promiscuité
dont l'équivalent en peinture pourrait être
L'Amour sacré et l'Amour profane de
Titien. Partagé entre l'écrit et le geste, le
papier et la peau, ce monologue allégorique
remonté de la pierre revisite la relation
ambiguë qu'entretiennent ces deux
empires «expérimentaux». De part et
d'autre de la membrane symbolique qu'il
incarne en tant qu'agent double, ce narrateur
fantôme divisé entre l'égotisme de
Stendhal et l'altérité de Levinas s'immisce
peu à peu dans les profondeurs psychologiques
des forces en présence. De ce monde
binaire, rigidifié, qui se plaît à entretenir
les clivages et attiser les antagonismes,
surgit un mystérieux personnage décidé à
passer à l'acte, à «traverser» d'un espace
l'autre, à réaliser l'Indésiré.

Entre récit et journal intime, essai et
pamphlet, l'Indésiré dresse avec ironie le
tableau satirique d'une société fondée sur
le stéréotype. Un dispositif littéraire audacieux
à l'écoute de nos propres fondations
psychiques.