Si la plupart des événements de la vie de Joséphine paraissent connus à présent, et si l’on ne peut espérer rencontrer que des compléments d’information qui ne modifieront guère la construction générale, il y a lieu de revenir sur la façon dont Mme de Beauharnais a compris ses devoirs de mère et dont elle les a remplis. L’on connaît la grand’mère qu’elle fut ; ses lettres à la reine Hortense débordent de tendresse pour ses petits-fils. Le témoignage que lui a rendu l’empereur Napoléon III témoigne de la reconnaissance émue qu’après soixante ans il en avait gardée ; ses lettres au prince Eugène ne sont pas moins probantes : mais la mère fut fort différente de la grand’mère, et, selon qu’elle eut affaire à sa fille ou à son fils, la mère fut encore singulièrement inégale. Assurément, elle pensait qu’elle aimait sa fille ; elle la plaignait souvent d’avoir une mauvaise santé et, parfois, de ne point vivre en accord parfait avec son mari ; mais Hortense était là d’abord pour lui servir. Elle a imaginé qu’il lui serait profitable que sa fille épousât Louis Bonaparte. Connaissait-elle son état physique ? son état mental ?...
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