On pourrait dire de Maxime Duroc, le «héros» singulier de
L'homme promenade, trente-cinq ans, vivant chez sa mère et
surveillant de parcmètres, qu'il végète dans la routine de sa vie
familiale et professionnelle. Il doit assumer une douloureuse
infirmité et un passé de gauchiste. Dans son grenier, il se livre à
des projets littéraires. Jusqu'au jour où une rencontre féminine
rompt ses habitudes et dramatise son désir d'écrire.
Un enchaînement de péripéties et de rencontres transforme les
promenades répétitives dans les rues d'une sous-préfecture de
province en une véritable errance vers des dunes atlantiques et
une presqu'île marécageuse qui mène Maxime jusqu'aux portes
de la folie.
Retrouvé hagard, intérieurement bouleversé, il est hospitalisé et
va tenter de rejoindre le chemin de la normalité, sous les conseils
du docteur Antarev qui le pousse à reconstituer un Journal perdu.
Une étrange relation s'instaure entre les deux hommes.
Dans ce roman complexe, «comme un palimpseste dont la plus
haute couche vient à la fin pour recouvrir toutes les précédentes»
écrit Jacques Abeille, dans une belle et éclairante préface, la tension
entre délire et création, moteur de la crise qui secoue Maxime
Duroc, nous renvoie aux destinées emblématiques de Hölderlin,
Gérard de Nerval ou Antonin Artaud ; mais aussi aux tourments de
leurs thérapeutes, envieux peut-être - et avec quelle culpabilité ! -
de ces fous inspirés.
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