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"Il avait fait transformiste chez Michou jusqu’à 65 ans et nous montrait fièrement des photos où on avait bien du mal à reconnaître le vieux monsieur sous son truc en plumes et tout son tralala, ses falbalas. Je lui avais roulé une pelle le soir de son 83e anniversaire, le dentier avait tenu le coup et puis ça lui avait bien fait plaisir. Tata Jacques venait d’une famille tout ce qu’il y a de comme il faut. Camelot du roi, puis officier dans un régiment de hussards, il avait traversé la « drôle de guerre » d’une manière tout à fait honorable. C’est au Stalag qu’il a découvert son homosexualité. Sa famille et ses relations lui ont immédiatement tourné le cul. Son incarcération pour détournement de mineurs, après la Libération, n’a rien arrangé. Son chéri avait 19 ans, la majorité était à 21, la famille du mignon n’avait pas apprécié. À sa sortie de calèche, il avait donc entrepris sa reconversion dans le music-hall, bas résille, perlouses et perruque. Bénéficiant d’une retraite des plus riquiqui, Tata Jacques créchait dans les petits hôtels miteux du quartier qui lui bouffaient la Cazis de son minable pécule. Il s’accrochait aux Batignolles, refusant farouchement la maison de retraite des vieux artistes ; il voulait voir de la jeunesse, les vieux c’est chiant qu’il disait."
Thierry Pelletier est né en 1965. Éducateur, il travaille avec des toxicomanes et des jeunes en rupture. Il a participé à l’aventure de Siné-Hebdo, a animé un blog (« La France de tout en bas ») sur Libération.fr. En 2007, il a publié son premier recueil La Petite Maison dans la zermi (suivi de Tox Academy) aux éditions Libertalia. Un ouvrage favorablement accueilli par les lecteurs comme par les critiques. Chanteur et musicien, écorché vif érudit et juste, son écriture est très imagée.