
Au début du 19e siècle, les paysans français sortaient de la Révolution de 1789 quelque peu bousculés de ne pas avoir été entendus. Les Assemblées révolutionnaires successives semblaient avoir ignoré leurs propriétés communales et leurs antiques droits d'usage sur les champs moissonnés et les forêts. Pendant tout le 19e et au début du 20e siècle, la majorité des villageois réaffirma sa volonté de conserver la communauté rurale qui avait toujours su organiser le travail des champs, les veillées et les jours de fête. Les paysans revendiquaient aussi leurs savoirs traditionnels et leurs langues, les patois ; rappelons qu'en 1936, ceux de Bagneux, à quelques kilomètres de Paris, parlaient toujours leur patois même s'ils connaissaient le français.
Dans ce livre Hervé Luxardo raconte comment les campagnes, qui se vidaient peu à peu de leurs habitants, réagirent à l'arrivée du nouveau monde industriel. Passé une certaine méfiance, c'est avec bienveillance, voire avec fatalisme, qu'elles accueillirent les machines agricoles, les journaux, la radio... Parfois, c'est avec colère qu'elles réagirent comme les Demoiselles de 1829 ou les vignerons champenois de 1911. Les paysans français des 19e-20e siècles acceptèrent la modernité mais sans vouloir abandonner ni leur histoire ni leur identité.
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