Les origines africaines des Avocats sans frontière

Les origines africaines des Avocats sans frontière

Les Avocats sans frontière, de nos jours, parcourent le monde ; on les rencontre dans maintes zones des continents, aux côtés des plus démunis, certes, devant les juridictions criminelles, mais, en fait et en général, on les trouve là où la Défense est souvent absente ou rendue impossible, en butte à des écueils des pouvoirs ; on les trouve là où des nécessités s'imposent, pour l'avènement de procès justes et équitables. Ils sont un peu partout, des centres de leur diffusion aux lieux de leur expression, de la Belgique au Kosovo, Rwanda, Burundi, de la France à la Turquie, Mali, Espagne, Brésil, de la Grèce à l'Inde, à l'Albanie, Israël, Sierra Léone ; on les retrouve, pour missions, pour assistance à l'émergence, à la construction, à l'affirmation d'une défense, à répondre et soutenir une justice qui se veut pleine et entière, et la vraie, fondement de la paix, de la stabilité des Nations. Mais l'origine exacte des Avocats sans frontière reste dans la méconnaissance générale de l'opinion publique ; c'est au sortir du XXXV^e Congrès de l'Union Internationale des Avocats (U.I.A.), tenu à Mexico, fin juillet, début août 1991, que le Bâtonnier Titinga Frédéric Pacere du Burkina Faso, Conseiller à l'époque du Président Henri Grondin de cette association, prit la décision de créer cette association des Avocats sans frontière ; il adressa une lettre en ce sens à 250 avocats à travers le monde, soutenu par le Bâtonnier Mario Stasi de Paris, véritable cheville ouvrière avec lui pour cette création, parrainé par l'U.I.A., la C.I.B. et le Barreau français de Bruxelles ; il lança cette association le 24 janvier 1992, dans la salle solennelle de la Cour de cassation belge à Bruxelles.

Le présent ouvrage livre beaucoup d'informations de source, jamais portées à la connaissance de l'opinion ; il fournit des précisions relatives aux circonstances dans lesquelles cette association a été conçue et a vu le jour, les démarches menées ; pour lui, on dit en Afrique que « celui qui ne sait pas d'où il vient, ne peut savoir où il va » ; c'est pour cela et pour l'avenir de cette organisation qui connaît de nos jours des sources plurielles mais complémentaires d'expressions et d'actions, qu'il a rédigé le présent ouvrage.