
La question des forces vitales occupe une place centrale dans
les sciences de la vie allemandes à la fin du XVIIIe siècle.
Alors que le mécanisme connaît une période de crise, un grand
nombre de naturalistes et de médecins s'interrogent sur les causes
des phénomènes vitaux et introduisent toute une série de notions
pour en rendre compte. De multiples problèmes se posent alors :
quel est la nature et le statut épistémologique de ces "forces",
comment intégrer la dimension téléologique dans leur définition ?
Certains auteurs explorent également une voie de recherche
voisine : ils tentent de dénombrer les différentes "forces vitales",
de les délimiter précisément, de les mesurer chez les différents
groupes d'êtres vivants de manière à établir leur répartition
dans la nature organique. Ils rencontrent ainsi l'un des autres
grands questionnements naturalistes du moment, celui de la
classification des espèces.
Les trois textes traduits et présentés ici témoignent de cette
rencontre entre l'enquête sur les forces vitales et la recherche de
l'ordre systématique du vivant. Ils donnent un aperçu de l'importance
des réflexions qui furent entreprises en Allemagne
autour de 1800 dans les sciences de la vie et qui allaient profondément
marquer la biologie du XIXe siècle.
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