Comme certaines grandes amours, l'histoire de Beausoleil fut-elle vécue
ou bien rêvée ?
Dans ce nouveau volet de son mémorial «Les Paradis Perdus», Jacques
Darcanges nous conte celle, brève et passionnée, de cette villa née à la
fin des «Années folles» (1930) pour s'achever au début des années noires
(1942). Ce monument de mauvais goût, Beausoleil, «La Villa rouge
d'avant-guerre», fut voulu, créé et bâti à partir de rien sur la crête pelée
d'un «chaume» calcaire, par la volonté obstinée de «grand-tante Suzanne-René
Achille Laguillardie» pour recevoir et rendre heureux ses
enfants et petits enfants. Une folie généreuse qui la ruina.
Nous retrouvons là, au crépuscule d'un monde qui s'achève et le sait,
des «grandes personnes», que nous connaissons déjà : Oncle Willy et
Tante Maude, Oncle Lucien et Tante Guitte, Oncle Gaston-veston et
Tante Gervaise-mauvaise, Madame Simone Delorme et son époux Albert
- le petit Alberto - et tous leurs enfants et neveux.
Nous assistons aux «jeux» des uns et des autres qui ne sont pas les mêmes.
C'est l'ultime apothéose de quatre «dynasties bourgeoises industrielles»
que la guerre proche emportera. Nous sommes en juin 1939.
En 2015 une ligne de TGV passera sur cette crête effaçant définitivement
les ruines de cette villa folle et de ses magnifiques jardins.
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