Les activités de service, une chance pour les économies rurales ?

Nombre d'idées présupposées acquises sont remises en cause par des dynamiques rurales sans précédent qui, même si elles sont toutes différentes, semblent avoir un point commun : elles reposent sur un nombre important de relations entre les activités et les acteurs économiques. Relations qui font émerger de nouvelles ressources de développement, et corollairement de nouveaux processus ruraux de développement.

Or, dans le même temps, notre environnement économique et social se transforme et modifie les bases du fonctionnement des économies contemporaines suite au développement des activités dites de services. Bien plus qu'une modification de la structure de nos productions et de nos consommations, de nouveaux fondements de l'organisation économique et de son organisation spatiale se dessinent dans cet environnement.

L'émergence de nouvelles dynamiques rurales serait-elle liée à celle d'une économie où les activités de service sont dominantes ? Pourquoi certains espaces ruraux sont, aujourd'hui, dynamiques alors que d'autres s'éteignent : est-ce le résultat d'un phénomène de mode, conduisant les citadins vers les campagnes pour occuper leur temps libre ou exercer leur activité. Ou est-ce un phénomène irréversible, durable mais alors sur quoi repose-t-il ?

Poser cette question n'est pas jouer du paradoxe. La traiter, c'est-à-dire analyser les profondes transformations bouleversant l'organisation spatio-économique depuis plusieurs décennies, n'est pas sans risque et immédiat... L'économie des services et l'économie rurale sont deux corpus théoriques «en construction», mais dont les progrès devraient nous permettre de mieux comprendre les mutations affectant les sociétés de cette fin de siècle.