L'effet chef d'établissement scolaire catholique dans un milieu multiconfessionnel

L'effet chef d'établissement scolaire catholique dans un milieu multiconfessionnel

Étudier le système éducatif ou la pédagogie au Liban impose une différenciation de ce qui peut être écrit en France, au Canada ou dans d'autres pays du monde occidental ou oriental. La société libanaise constitue en effet une société pluraliste au niveau politique ainsi qu'au niveau religieux. Au Liban coexistent deux grandes religions, le christianisme et l'islam. Cette coexistence au sein d'un même pays implique, de par son histoire, des rapports entre deux conceptions de l'homme et deux cultures différentes, dont l'une trouve sa pleine expression dans la civilisation judéo-chrétienne et l'autre dans la civilisation musulmane. Dès lors, l'enseignement religieux est d'une importance majeure pour les écoles catholiques au Liban qui accueillent des élèves non catholiques dans un pourcentage de 40 % et sont dirigées par une majorité des religieux (90 %).

Le statut du chef d'établissement (CE), religieux ou laïc, ses responsabilités et sa façon de les assumer, son style de direction et ses missions pédagogiques, éducatives et missionnaires jouent-ils un rôle important dans la motivation des parents d'élèves musulmans qui inscrivent leurs enfants au sein de l'école catholique au Liban (ECL) ? Quel est l'effet chef d'établissement, religieux ou laïc, dans la direction scolaire ?

La spécificité de cette recherche consiste à caractériser rôles, missions et effet chef d'établissement scolaire catholique dans un milieu islamo-chrétien, et à déterminer si la direction des écoles catholiques assurée par un religieux diffère de celle assurée par un laïc au regard des différents acteurs du système.