
Le voyage est rétrospectif... Derrière le voyageur qui chemine, les ombres s'allongent, le Japon prend de l'ampleur, la Chine est devenue un géant. Les graines semées ici et là sans trop d'espoir commencent à porter des fruits inattendus. On rend une tardive justice à ces lieux qu'il a fallu quitter pour pouvoir les comprendre ; le bonheur est rétrospectif.
Pour Nicolas Bouvier, l'écriture et le voyage procèdent du même mouvement. Quitter le confort du connu pour prendre le risque de le dissoudre dans une perception plus juste d'une réalité qu'on veut rejoindre. Car il ne s'agit de rien moins que de faire apparaître le monde.
C'est ainsi qu' il nous fait découvrir une Suisse vagabonde où il plonge ses racines et qu'il nous emmène sur les pas de compatriotes humanistes des siècles passés atteints comme lui de claustrophobia alpina, en passant par l'éloge de quelques pérégrins - Ella Maillart, Kenneth White, Vahé Godel ou encore Albert Cohen.
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