Au commencement était Venise, où le masque est jeu, où le je est masque,
omniprésent, incontournable. Ce recueil propose une méditation poétique et
vagabonde sur le langage du masque et sur ce qui se dit «dessous le masque».
Dans ce jeu de rôle incessant où chacun est assigné à son image, chacun avance
aussi masqué, masque protecteur et masque signifiant, peur de la nudité et besoin
de séduire...
Au commencement étaient les masques, les masques rencontrés au hasard de la vie
et du temps, au hasard des chemins et des lieux, au hasard des mots... Masques de
comédie ou masques de l'exil, dans un perpétuel va-et-vient entre l'être et l'art,
entre masques intérieurs et masques représentés, qui peuplent tableaux et récits et
que racontent si bien les toiles d'André Cervera... Et sous le masque, toujours un
autre masque, qu'on ne sait plus démêler du visage. «Qui décrypte le masque / Sait
la fin du poème.»
Au commencement était l'écriture qui permet toutes les déchirures en même temps
qu'elle garde intacts le masque et son double... «Tous les mots sont des masques». Le
poème s'en va déchiffrer le réel, explorer l'espace entre le moi-masque et le monde,
l'espace entre le masque et le moi. «Est-ce encore moi, si loin / Sous ce masque fripé /
Ou n'est-ce que le blé / De ma robe de cendres».
Dans chaque masque, deux énigmes : Que dit le masque ? Qui sous le masque ?
Ce sont ces questions et leurs multiples réponses qu'explorent ces textes, à fleur de
peau...
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