On s'est toujours interrogé sur la signification des symboles comme s'il
allait de soi que leur nature était de signifier. C'est ce postulat sémiologique
que l'auteur remet en question : ceux qui cherchent le sens des symboles
regardent la source de lumière et se plaignent d'être aveuglés ; or, ce
n'est pas la lumière qu'il convient de regarder mais ce qu'elle éclaire.
De même du symbolisme, dispositif universel qui organise la mémoire
en focalisant l'attention.
L'auteur envisage le symbolisme en général : pour lui, le symbolisme
crée une orientation culturelle commune aux membres d'une société
sans eclure les différences d'interprétation individuelle.
Parce que le symbolisme est l'un des fondements anthropologiques de
la liberté, le pouvoir - sous toutes ses formes - tente obstinément de le
contenir. L'exégèse traditionnelle et son avatar moderne, la sémiologie,
reflètent ces tentatives de repression : la critique scientifique
débouche implicitement sur une critique politique.
«Le titre : Le symbolisme en général n'est pas trompeur. Il propose une
théorie formelle du symbolisme, précédée d'une critique méthodique de la
sémiologie, et soutenue tout au long par des exemples tirés de la pratique
ethnologique. Une théorie nouvelle, il faut y insister : non pas une théorie
(parmi d'autres), mais la première réflexion générale sur les symboles qui,
pour être issue de la révolution structuraliste, n'hésite pas à la remettre en
question.» Le Monde, 12 juillet 1974.
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