«Un jour peut-être, le siècle sera Deleuzien» affirmait Foucault dans
 une recension sur Deleuze. Notre étude s'attache à ce diagnostic quand
 la philosophie cherche à dire un siècle à travers ce qui lui échappe ou
 le déborde. Et cela a eu lieu pour «Le siècle de Descartes», «Le siècle
 des Lumières»... Une telle nomination se produit évidemment sur un
 autre théâtre que les événements politiques et désigne une actualité décalée.
 Ces noms séculaires pour marquer une figure du monde, actuels
 finalement par leur rupture, échappent à leur histoire comme des flèches
 jetées vers l'avenir. «Le siècle Deleuzien» se reconnaît d'abord aux enfants
 terribles de Deleuze, aux contemporains nombreux auxquels nous
 avons confronté ses thèses comme pour en dégager l'ombre : ombre projetée
 sur notre parcours ainsi que sur ceux de Derrida, de Badiou, de
 Jean-Luc Nancy...
«Multiplicités», «différences», «variétés», tels sont des noms pour
 une époque qui n'a plus rien de commun avec le «siècle de la Raison»,
 lequel pensait toujours par unité et totalité. «Le siècle de Deleuze»
 n'est pas en effet celui de l'infini comme pour Descartes ou Pascal qui
 en avaient distingué les ordres. Au siècle de l'infinité, au siècle qui en
 domine les puissances, succède bel et bien celui du Chaos auquel cet
 essai se mesure en y cherchant un nouvel équilibre, des associations qui
 passent par des mondes pluriels.
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