
La société koôngo a une « filiation, à la palme depuis les origines », c'est-à-dire : « in illo tempore » comme le dirait en latin le philosophe Roumain Mircée Eliade. La palme ou « bâ » est, pour l'homme koôngo, au même titre qu'une autre plante nommée le m'sanda, l'arbre de vie ou mieux encore son « arbre fétiche » qui l'accompagne presque tous les jours et, surtout aux moments forts des grandes cérémonies... du Cosmos encensé. Âme spirituelle de la société koôngo, la palme, n'est pas qu'un arbre extraordinaire enraciné dans l'« illo tempore », mais une plante déesse, qui accompagne le Mu-Koôngo en rythmant tous les instants importants de la vie de tous les jours et des fêtes exceptionnelles.
Dans la société koôngo, la palme a toujours eu un lien multidimensionnel avec l'être. Elle n'est pas de nature empirique périssable, mais d'essence surnaturelle, ce qui lui donne la force du symbole du devenir de l'être. C'est la constance du devenir réconcilié avec son errance réflexive. C'est l'illumination après avoir réconcilié l'être et le non-être. C'est ce que l'auteur a retracé, à travers son ouvrage, en montrant, en l'occurrence que les palmes ont, par le passé, été le symbole d'un immense projet auxquels tenaient les patriarches et bâtisseurs de la société koôngo dénommé, à l'échelle sociale de Mbanza Koongo.
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