«Victor Dillard avait tout pour lui, le physique, l'intelligence,
les relations, la foi», écrit l'évêque de Blois en ouvrant sa préface.
Et il a raison. Néanmoins, au fil de cette biographie écrite
avec ferveur par Mgr Philippe Verrier, nous nous rendons bien
compte que la véritable grandeur de Victor Dillard ne réside pas
là, mais dans sa résolution à «être avec les pauvres types» du
STO en Rhénanie, comme le rapporte le père Sommet qui l'accueillit
à Dachau, fin 1944.
Le père Dillard qui avait résisté à l'idéologie nazie au coeur
même de Vichy, choisit comme peu d'autres d'être aumônier
clandestin volontaire au service spirituel des requis du STO.
Resté peu de temps actif à Wuppertal, du 10 octobre 1943 au
19 avril 1944, il fut vite emprisonné par la Gestapo conformément
au décret de persécution édicté en décembre 1943 contre
l'apostolat catholique clandestin. Puis il fut déporté à Dachau
le 28 novembre 1944 où il ne refusa pas de mourir en martyr,
le 12 janvier 1945 : «J'espère m'en tirer, mais si je dois y
rester, c'était prévu au départ et c'était offert pour l'Église
et la classe ouvrière», avait-il dit au père Riquet qui lui donna
l'Eucharistie en communion pour la dernière fois.
Dans sa postface, Mgr Molette, postulateur général de la
cause de béatification des «Cinquante», replace le père Dillard
dans cette admirable page de l'histoire de l'Europe chrétienne :
une page de l'histoire nationale et l'une des plus grandes pages
de l'histoire de l'Église de France.
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