
Et sur sa lancée il m'avait surnommé le porteur de cartable.
Son porteur de cartable. Comme je ne savais pas si je devais le
prendre comme un compliment, il avait rajouté que c'était un
honneur pour moi que d'être comparé aux porteurs de valises
du FLN. J'avais acquiescé sans bien comprendre en quoi il
était flatteur d'être comparé à un bagagiste.
Paris, mars 1962. En cette fin de guerre d'Algérie, Omar,
dix ans, porteur de cartable du FLN, fait la collecte auprès
des militants du réseau Turbigo. Tout est clair dans sa tête,
jusqu'au jour où «l'ennemi», Raphaël, même âge, rapatrié
d'Algérie, naufragé de l'Histoire, débarque sur son palier.
C'est la guerre à la récré, dans la rue, dans l'immeuble.
Mais le monde des enfants n'est pas celui des adultes. Tout
ce qui devait les séparer finit par les réunir, comme deux faces
d'une même médaille.
Voilà que Omar, le titi parisien, lui révèle la France et donne
à cet étranger, venu d'Alger, des leçons d'intégration. Voilà que
Raphaël, de son côté, fait découvrir au «p'tit fellouze» l'Algérie
dont celui-ci ne connaît rien.
Roman grave, tendre et cocasse sur la guerre, l'amitié,
l'enfance, Le Porteur de cartable raconte comme jamais les
déchirures de notre proche passé pour mieux célébrer un
présent réconcilié.
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