Voilà qu'un historien de l'art, Matthieu Maulnois, découvre à Subiaco un Journal que Granet aurait tenu à Rome de 1802 à 1830, c'est-à-dire en ce premier quart du XIXe siècle où « Rome n'est plus dans Rome ». Si la Ville cherche un sursaut d'identité en ce temps de détresse, Granet s'inquiète d'une figure picturale à peindre dans cette ville où tout a déjà été peint. La peinture se voit mise en question, à l'instar de Dieu dont Granet cherche « les vestiges ». Lui restent l'oubli, l'effacement des pierres et des hommes comme le sujet même d'une oeuvre incertaine de son avenir. Apparaissent les paysages comme une promesse de renouveau d'un art qui s'essouffle.
Alors Granet tient un journal pour dire avec ses mots ce que son pinceau traduit en couleur. Et ce journal miraculeusement retrouvé porte témoignage d'un questionnement qui reste le notre.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.