« Chez les autres antiquaires de la région, le nom de Pierre devenait de plus en plus synonyme de filouterie. Selon la personnalité du marchand et les agissements qu'il avait subis, une référence au comte d'Allers suscitait un regard amusé, un lever de sourcils, un baisser de paupières, ou bien un air sombre, un récit de scandale, de baratin, de tromperie ou de parole trahie. »
Dans ce récit, le poète américain William S. Merwin dresse un portrait au vitriol de Pierre, comte d'Allers, ainsi que de toutes les personnes qui l'entourent. Par une véritable prouesse d'écrivain, il parvient progressivement à nous attacher à ce personnage menteur, concupiscent et fourbe tout en racontant avec brio les changements dans la société lotoise des années cinquante. Les activités, les relations et la famille de son héros sont scrupuleusement décrites pour offrir un portrait littéraire de haute volée, parfois dérangeant mais toujours juste.
Le foie gras du comte d'Allers, traduit par Françoise Palleau-Papin, est extrait du recueil The Lost Upland, qui regroupe trois nouvelles dont Les dernières vendanges de Merle et Bergers déjà publiées aux éditions Fanlac.
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