Un essai sur les métamorphoses du conflit social et son évolution depuis le XIXe siècle: comment l'exploitation économique laisse place à la gestion de l'entreprise, les revendications de pouvoir à la question politique de la citoyenneté.
Le point sur les lieux du conflit (l'usine relayée par l' étatisation du conflit salarial ) et sur les mobilisations liées à ce dernier (de la mobilisation générale aux conflits de règles).
Une analyse des assises du conflit (les classes moyennes ont remplacé les ouvriers), de sa socialisation (des solidarités de base à l'État-providence) et de ses enjeux (la privatisation des mouvements sociaux succède à la révolte du travail).
Une réflexion sur la nature du conflit les communautés de luttes tendent à remplacer les conflits de classes; et sur la théorie du conflit: la notion de citoyenneté politique tend à accompagner la régulation du système.
Guy GROUX est sociologue et directeur de recherches au CNRS. Il a publié, avec Catherine Lévy, La Possession ouvrière
(Éditions de l'Atelier, 1993) et avec Guillaume La Chaise (pseudonyme collectif), Crise de l'emploi et fractures politiques
(Presses de Sciences Po, 1995).