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On sait que physiciens, psychologues, sociologues et autres docteurs de tout acabit ont mis depuis une cinquantaine d’années le monde en équation. Mais voici que, de plusieurs points de l’horizon, s’élèvent des voix pour mettre en doute leurs prétentions et contester, non seulement les lois qu’ils ont établies, mais la possibilité même d’émettre des lois. Déjà l’Œdipe chancelle. Le dernier tiers du siècle verra peut-être la déroute des docteurs. Dans ce cas, le petit livre allègre et malicieux de Rafaël Pividal n’aura pas été inutile. Rafaël Pividal est philosophe, ce qui lui donne la compétence nécessaire pour parler de Marx et de Freud, mais il est aussi romancier, et c’est plutôt en romancier qu’il s’interroge ici sur leurs mirobolantes découvertes. La science moderne, dit-il, toutes les sciences, physiques et humaines, étouffent sous la méthode, au détriment du style. Et de rappeler, avec l’impertinence tranquille du Huron, que les grands savants étaient en réalité des artistes travaillant par petites touches personnelles autour d’un thème poétique, comme Torricelli avec son thème du fond de l’océan, Pasteur avec son thème des infiniment petits, Newton avec son thème de la chute. Des espèces de dingues, en somme. Le propos du livre s’élargit ensuite et l’auteur fait peu à peu le procès d’une époque, la nôtre, mutilée, châtrée et désexualisée par le culte de la rigueur et la superstition de la technique. On n’oubliera pas, entre autres, les pages étonnantes sur le corps : ce corps bridé dans ses vêtements, condamné à des positions inconfortables, refoulé dans ses désirs les plus simples, amputé de son espace naturel, cantonné dans un automatisme stérilisant. « Aussi serait-il temps de prendre au sérieux Platon et d’accéder aux idées par Eros. » Platon mais aussi, on le devine, toutes les protestations juvéniles qui s’élèvent actuellement contre notre univers sclérosé et réclament plus de plaisir, plus de fête dans la vie.