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Clair et nuiteux à la fois, dans ma chance dernière. Plus clair que sombre, j’ose espérer. Je réapprends à vivre en poète et à écrire de même, à regarder pour faire voir, à écouter pour faire entendre, refusant de toute ma force de me laisser soigner par des thaumaturges ennemis du désir, passionnés d’autodestruction programmée, désirant composer avec la vie comme avec une catastrophe. Bienheureux incendie qui m’a redonné l’inutile et indispensable passion de me laisser vivre.
Dans la nuit du 26 décembre 2019, la maison de Robert Lalonde a complètement brûlé. Cette demeure, qu’il avait construite avec sa compagne et entretenue avec ardeur pendant plus de trente ans, n’est plus qu’un tas de cendres fumant au milieu du jardin dévasté. Les pompiers ont bien tenté de faire sortir à la queue leu leu les quatre mille livres que recelait la maison en flammes. En vain, ou presque. Les maîtres de céans, après avoir cherché une porte dans l’étouffante boucane noire, se sont retrouvés, en plein cœur de l’hiver, tous les deux nus comme au premier jour.
Pendant toute une année, ils ont caboté d’un chalet à l’autre en attendant qu’une nouvelle demeure les accueille. De cet épisode, Robert Lalonde tire un de ses textes les plus lumineux. Les livres, aussitôt partis en fumée, ne demandent bien sûr qu’à renaître, et un beau matin, dans un de ces chalets de fortune, une idée vient à l’auteur : traduire Walt Whitman, tout Leaves of Grass, pour s’occuper. Ces carnets, ponctués de passages tirés de l’œuvre maîtresse du grand poète américain, racontent comment l’écrivain est chassé d’un paradis pour en voir un autre se construire sous ses yeux. On retrouve avec bonheur le Lalonde débarrassé de la tyrannie de conter en droite ligne et disposé à admettre l’allure que prend la vérité quand elle est mêlée à la mort.