
Ce travail étudie la présence du latin et de la culture antique
chez trois écrivains contemporains (Claude Simon, Pascal
Quignard et Jean Sorrente) et propose de considérer la notion
problématique d'héritage, qui se pose forcément, comme un
possible leurre. Car s'il est évident que les oeuvres ici analysées
affichent une apparente continuité à la fois au niveau formel et au
niveau des contenus de culture (phénomènes formels itératifs,
citations latines, transpositions de textes antiques), l'Antiquité
latine y perd son statut particulier : ni objet du texte, ni voix de
l'autorité, ni preuve d'érudition (même si elle feint de l'être), ni
trésor d'outils rhétoriques qui favorise la séduction, son
réinvestissement, pratiqué par les trois auteurs, s'approche tantôt
du maniérisme formel, tantôt du stéréotype, tantôt d'une
réutilisation complètement personnelle de la culture antique. Le
rapport qu'entretiennent les trois auteurs avec le latin relève donc
d'un paradoxe : ils réinventent (réécrivent) l'Antiquité.
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