La piraterie maritime
Droit, pratiques et enjeux
Après avoir sévi dans l'océan Indien, les pirates font désormais des ravages
dans les mers et détroits d'Asie et dans le golfe de Guinée. Décider de
combattre le phénomène, c'est accepter de mettre en oeuvre un arsenal
juridique, technologique et humain cohérent. Lutter efficacement contre le
phénomène, c'est accepter de déployer, dans la durée, des moyens financiers
et matériels au profit des États côtiers et des navigateurs. C'est aussi reconnaître
les limites des actions multilatérales de prévention, qu'elles soient politiques ou
tactiques.
Les actions multilatérales n'ayant que modérément réussi à enrayer le
développement du phénomène, le recours à des solutions privées s'est
développé : fortification des navires, installation d'équipements de dissuasion
non létale et, surtout, embarquement d'équipes armées fournies par des
sociétés spécialisées. Cette dernière mesure, efficace comme en témoignent les
chiffres et désormais acceptée par de nombreux États, est-elle juridiquement
viable et en harmonie avec le droit de la mer ? Doit-elle s'effectuer en dehors
du cadre d'intervention de l'État ou bien, à l'inverse, s'inscrire dans une
délégation multilatérale de services de protection armée, la sécurité des mers
restant une fonction en partage et du ressort exclusif des États ? Des États qui,
comme d'autres acteurs (compagnies d'assurances, sociétés de sécurité),
semblent trouver un intérêt individuel à lutter contre la piraterie.
« La qualité de cet ouvrage, fait de rigueur et de hauteur de vue, préfigure
ce que doit devenir l'analyse des problématiques de sûreté des entreprises,
c'est-à-dire une tâche rassemblant toutes les compétences par-delà dès clivages
usés et inaptes à offrir un discours crédible dans le siècle d'une mondialisation
aux multiples visages, tantôt enthousiasmants, tantôt inquiétants. » (Extrait de
la préface d'Éric Delbecque)
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