La guerre du gaz en méditerranée : géopolitique du partage de la mer
Les pays défavorisés du Levant veulent augmenter leurs maigres ressources en s'appropriant le maximum de richesses gazières offshore. Leur partage est une source de conflits, et les protagonistes sont loin d'être tous des États amis.
Israël et le Liban n'ont même pas de relations diplomatiques. La Grèce et la Turquie sont dans un état de guerre larvée permanente. Ankara veut imposer à la République de Chypre un État chypriote turc indépendant (RTCN) pour avoir un accès naturel aux richesses gazières offshore de l'île. L'accord entre l'ex-GNA libyen et la Turquie a eu pour but de torpiller les accords de délimitation maritime des autres protagonistes. L'Égypte est vent debout contre l'hégémonisme turc qui se nourrit de l'appui financier du Qatar, ennemi de l'Égypte, laquelle est appuyée par l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. La Turquie voudrait pourtant se rapprocher de l'Égypte quitte à sacrifier ses « Frères musulmans » pour évincer la Grèce et Chypre de la mer Égée.
Pour mieux anéantir le projet de gazoduc EastMed, la Turquie veut faire la paix avec Israël en lui proposant une autre liaison plus rentable et en lui promettant un pacte anti-lran. La Turquie essaie aussi de se rapprocher de l'Arabie Saoudite en lui offrant une assistance militaire au Yémen en échange d'une coopération énergétique. La Syrie revendique aussi « sa part de ressource offshore » remettant à plus tard son véritable combat avec l'aide vraisemblable de la Russie, qui deviendra alors un acteur énergétique redoutable au Levant.
L'UE et l'OTAN ont capitulé face à la Turquie. Rien n'est en fait réglé, la guerre tiède des derniers mois dégénérera à nouveau.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.