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En apparence, Jacques Borel est de ces hommes qui n’acceptent que le présent savoureux de la vie et se laissent merveilleusement flotter à la surface d’une perpétuelle jeunesse : le gentil benjamin qu’il fut pour moi à la fin de la guerre, je crois qu’il le restera toujours, dût-il vivre cent sept ans. Il le restera toujours en apparence : mais au fond ? Jacques a vingt ans de plus que sa jeunesse : d’où cette transparence d’eau épaisse que le regard doit traverser pour apercevoir tout au fond l’ancienne joie ingénue. Sondant plus profond, peut-être découvrirait-on une présence plus vieille encore que celle de la jeunesse : celle de l’enfance ; une nostalgie plus poignante encore que celle de la joie : celle de la pureté, celle de l’amour. En un sens, Jacques Borel est perché sur sa montagne poétique comme Zarathoustra… Un Zarathoustra chrétien. Je me demande si l’antinomie ne suffit pas à expliquer certains dérapages de la pensée qui font brusquement surgir aussi derrière l’image, derrière la voix de Jacques Borel, celle de Verlaine : Je suis venu calme orphelin Riche de mes seuls yeux tranquilles. Puisque écrire, écrire vraiment, ce n’est jamais que se débattre contre l’étouffement dans la solitude, quiconque écrit et crie au secours a le droit d’exiger que frémissent pour lui la fraternité et l’amour ! Mais Jacques Borel, poète plus que philosophe, se soucie peu de cohérence. À tort ? à raison ? Je n’en déciderai pas : il me suffit d’écouter une Voix. Roger Ikor.