
«Lire L'A-Fric, c'est entrer dans un univers de signes. On nous
rétorquera que ce n'est pas nouveau, que toute lecture d'un texte
littéraire est une entrée dans un univers de signes. Mais, rarement,
les signes et les signaux n'auront été aussi apparents ; rarement, ils
n'auront donné l'occasion de se laisser appréhender avec autant d'acuité
pour "dire" la terre camerounaise et, par là, le continent africain ! Cette
volonté de "dire" a besoin de toute la science de l'homme de lettres et
du critique littéraire. Elle puise sa force dans la traversée des savoirs
accumulés, savoirs susceptibles de conférer du sens au sujet. Rarement,
enfin, un texte romanesque n'aura à ce point franchi et déconstruit
les limites du genre, transgressé les règles d'écriture classique, pour
étendre dans des domaines et des disciplines aussi différents son
hégémonie et s'en approprier les éléments ! [...] De nombreux signes
sous-tendent donc l'énonciation dans le roman de JFN. Ils composent
ce qu'ont en commun tous les moyens de communication utilisés par ce
romancier africain pour dire le social de son continent, de son pays, et
surtout la place de l'Afrique dans le monde. L'onomastique, la toponymie
et les anthroponymes permettent un ancrage du récit dans le territoire
national, et précisément dans une région donnée. Dans le même temps,
le recours aux différents savoirs et disciplines qui tissent cette écriture
romanesque ouvre l'oeuvre à l'universel.»
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