
La maîtrise du destin, éternel combat de l'homme, serait-elle
l'entreprise conjuguée des forces occultes ? N'y aurait-il pas de frontière
entre le monde de la matière et l'espace des génies ? Entre le royaume
sacré des ancêtres et la planète secrète des Beyem ou sorciers ?
Enjeu des puissances tutélaires en perpétuelle mobilité, l'homme, au
carrefour des postulations paradoxales, contraignantes, quête
indéfiniment son identité. Rattachée au sol, au sang, au respect des
Traditions, celle-ci devient énigme, mythe et inconsistance.
La flamme des crépuscules dévoile les mystères de Dzopété, village
pétri par les Anciens, qu'une descendance obsédée par l'instinct du Mal
semble vouloir détruire. Tel est le point de départ d'un conflit plein de
surprises et de retournements.
Par ses vices, la sorcellerie déjoue la vertu. Le sacré et le profane
s'affrontent sur le terreau des sortilèges et la nostalgie de la foi dans un
ordre atavique rompu par la soif du sang. L'ultime flamme s'étiole au soir
d'une morne lueur que le Sage Afuba, dernier survivant des Anciens, ne
peut attiser.
Chronique foisonnante et ubuesque, au carrefour du pittoresque et de
l'indicible. La flamme des crépuscules de Jean René Ovono
Mendame est décrite dans un style tour à tour épique et satirique,
lyrique et caustique, loin de tout manichéisme. Une oeuvre grave, pleine
de bruit et de fureur... Bernard Mouralis.
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