Juin 1940 : pour Hitler, la réussite totale est à portée de
 main. Pourtant, au bord du triomphe, il trébuche. Il va
 connaître encore d'autres succès mais ne rattrapera plus
 jamais la victoire.
La compréhension de ce moment, crucial entre tous, de
 l'histoire contemporaine, est entravée par des préjugés vivaces.
 L'immobilisme de la drôle de guerre résulterait de l'embarras
 du dictateur allemands et le général von Manstein lui
 aurait, par son plan d'attaque sur Sedan, enlevé une épine
 du pied. L'Angleterre aurait été plus décidée à le combattre
 que la France. Paul Reynaud et de Gaulle auraient fait équipe
 jusqu'à la mi-juin, puis Churchill aurait ouvert sans difficultés
 au dernier nommé les micros de la BBC. À Montoire,
 Hitler se serait adressé à Pétain de manière déférente,
 comme il sied à un caporal comparaissant devant un maréchal...
Cet ouvrage montre la fausseté de ces affirmations et de
 beaucoup d'autres, couramment admises. Il résume une
 quinzaine d'années de recherches, dont les résultats ont été
 exposés dans un grand nombre de livres et d'articles, et
 récemment sanctionnés par la soutenance d'une thèse en
 Sorbonne. En fait, Hitler savait fort bien ce qu'il voulait ; il
 mettait en oeuvre, pour l'obtenir, un immense talent stratégique,
 et le mérite de Churchill dans la mise en échec de ses
 plans, est beaucoup plus considérable qu'on ne pense.
Le nazisme et la Seconde Guerre mondiale tiennent, encore
 aujourd'hui, une place importante dans les débats politiques et
 militaires. Il est d'autant plus important de mettre en lumière
 les vraies responsabilités, comme les vrais enjeux.
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