Les Ming, une dynastie ou plutôt une période qui fait rêver par ses décors
de porcelaine bleue et blanche et l'enroulement sans fin de la queue du
dragon impérial. Dynastie brillante dominée par les Han installés à Pékin
à l'époque du Quattrocento et de la Renaissance en Europe ; les deux
civilisations devaient se rencontrer par une expansion maritime similaire,
une découverte inquiète et remplie des mystères orientaux.
Le fondateur Hongwu (1368-1398) à l'instar de notre Henri IV, tournant
le dos à l'influence nomade mongole, établit une société rurale auto-suffisante
dont l'essor des productions céréalières alimenta toute une
économie marchande et urbaine. Des projets grandioses virent le jour
comme le Grand Canal, la Grande Muraille ou la Cité interdite avec une
puissante marine et une armée de métier. Tout un système administratif
de fonctionnaires recrutés par concours sur leurs mérites accompagne
une remarquable création littéraire, calligraphique et artistique facilitée
par l'impression de livres.
Cette magnifique construction tomba progressivement sous l'emprise
sclérosante de ces mêmes «lettrés» trop empreints d'un confucianisme
qui résistait mal à la critique de la politique gouvernementale et au
comportement extravagant des empereurs. Des révoltes se firent jour durant
le dernier siècle de la dynastie marquée par une succession de catastrophes
naturelles et d'épidémies qui ruinèrent l'une des périodes les plus riches
de l'histoire de l'Empire du Milieu.
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