[...] J'étais un lycéen adolescent lorsque la Première Intifada palestinienne
a éclaté en décembre 1987. Pendant que les médias dans le monde se disputaient
sur une interprétion, correcte ou non, des causes réelles de la violence
dans l'ensemble des Territoires occupés, les habitants de mon camp
de réfugiés de Gaza, constamment frappés de toutes les afflictions, étaient
accaparés par des problèmes autrement plus immédiats : que mangeraient-ils
aujourd'hui, trouveront-ils de l'eau potable, quand auraient-ils enfin droit à
la liberté tant attendue ? [...]
[...] J'étais étudiant aux États-Unis lorsque la Deuxième Intifada palestinienne
éclata en septembre 2000. Les médias se sont à nouveau fait concurrence
pour interpréter, bien ou mal, les causes de la violence. Les Palestiniens
furent dûment critiqués et condamnés. Partout et par chaque média
était craché un discours haineux et venimeux, ramenant les Palestiniens
au rôle qui leur était attribué par le récit officiel israélien - ils étaient des
délinquants, violents par nature, politiquement de connivence et manipulateurs,
et avant tout des terroristes. C'était une tâche difficile que de contrer
ces interprétations malhonnêtes mais universellement reprises. Aux yeux de
la majorité des Américains, si ce n'était aux yeux du monde, les Palestiniens
avaient été criminalisés par des décennies d'une propagande implacable élaborée
de façon si minutieuse que sa remise en question semblait un effort
tout à fait futile. [...]
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