
Le darwinisme va-t-il «phagocyter» les sciences sociales ? Depuis quelques
décennies, les explications néo-darwiniennes de l'esprit, de la société et de la
culture s'installent durablement dans le paysage intellectuel international,
appuyées sur le développement considérable de la biologie de l'évolution, des
sciences cognitives et de l'éthologie. Toutefois, elles ne parviennent pas à
s'imposer dans le champ qu'elles prétendent révolutionner : celui des sciences
sociales, qui les rejettent en bloc en invoquant souvent les affinités que ces
théories présenteraient avec des idéologies inégalitaires et discriminatoires.
S'il est incontestable que certaines théories de l'homme et de la société inspirées
par le darwinisme ont pu servir de paravent à pareilles idéologies, une telle
posture critique n'est guère suffisante. D'abord, parce que ces théories présentent
de très nettes différences. Ensuite, parce qu'une critique scientifique solide ne
peut s'établir que sur une rigoureuse évaluation interne, théorique et empirique
des modèles.
Tel est l'objectif de cet ouvrage, qui porte sur l'un de ces paradigmes néo-darwiniens
actuels, nommé «mémétique».
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.