Le XIXe siècle a été celui des
Masses, des Individus et des
Grands Hommes. L'eudémonisme
social, (tome 5 de
cette Contre-histoire
de la philosophie), et
Les radicalités existentielles,
(son tome 6),
retraçaient respectivement
l'histoire philosophique
des Masses
et des Individus. Ce
troisième volet intitulé
La construction du
surhomme raconte le
rôle tenu par le Grand
Homme et son aspiration à la Vie
Sublime dans ce siècle.
Tuberculeux dopé au stoïcisme,
Jean-Marie Guyau (1854-1888)
développe une philosophie vitaliste
comme une machine de guerre
contre la morale kantienne. Ce
malade défend le don, la générosité,
le risque, la dépense, l'action
dans une oeuvre qui pourrait faire
de lui un Nietzsche français. Penseur
du républicanisme, il formule
un hygiénisme, un racialisme,
un natalisme, dangereusement
parents de l'idéologie de Vichy à
venir. Il défend enfin une immortalité
panthéiste et
stellaire obtenue par
les traces de l'amour
quand il a été fort.
La figure ontologique
du «Surhomme» de
Nietzsche (1844-1900)
n'est pas sans relation
avec cette étrange
métaphysique que le
philosophe allemand
connaissait. Nietzsche
commence avec Schopenhauer
et Wagner, continue
avec un long moment épicurien et
termine avec l'éloge d'un «Surhomme»
ultra-caricaturé. Or,
celui-ci nomme l'individu ayant
compris que la volonté de puissance
a les pleins pouvoirs, qu'il
faut vouloir cette volonté qui nous
veut, puis l'aimer pour accéder à
une jubilation suprême. Une technique
de sagesse à la portée de
tous.
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