«Lucien jeta sur Esther un regard mendiant, un de ces
regards propres à ces hommes faibles et avides, pleins
de tendresse dans le coeur et de lâcheté dans le caractère.
Esther lui répondit par un signe de tête qui voulait dire :
"Je vais écouter le bourreau pour savoir comment je dois
poser ma tête sous la hache, et j'aurai le courage de bien
mourir..." - Que faut-il faire ? demanda-t-elle. - M'obéir
aveuglément, dit Carlos Herrera... Et il faut rester belle. A
vingt-deux ans et demi, vous êtes à votre plus haut point
de beauté, grâce à votre bonheur. Redevenez surtout la
Torpille. Soyez espiègle, dépensière, rusée, sans pitié pour
le millionnaire que je vous livre. Ecoutez !... Cet homme
est un voleur de grande Bourse, il a été sans pitié pour
bien du monde, il s'est engraissé des fortunes de la veuve
et de l'orphelin, vous serez leur Vengeance...»
Splendeurs et misères des courtisanes
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