
Ah ! nul n’a plus souci des roses, de l’aurore,
Des grâces d’avril et de mai ;
Des oiseaux et des fleurs, qui se souvient encore ?
Plus rien de naïf n’est aimé.
Non, ne le croyez pas. Consolons-nous, poètes ;
Le printemps a toujours sa cour ;
Il est quelqu’un pour qui les avrils sont des fêtes ;
Il n’est pas mort, le grand amour ;
Quand on n’entendrait plus rire de jeunes filles,
Par couples, dans les verts chemins ;
Quand le désir de l’or, seul souci des familles,
Ferait seul se loucher nos mains ;
Rien ne serait perdu, fleurs, chansons, ni lumière,
Gloire des avrils triomphants ;
Car, ô nature en fleur, ta grâce coutumière
Plaît toujours aux petits enfants !
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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