La chamoiserie et la ganterie à Niort
L'histoire de l'activité de la chamoiserie et de la ganterie à Niort est attestée dès le XIIIe siècle par des sculptures représentant des outils, une peau étavillonnée, des semelles de cuir, et un tarif d'importation de cuirs et d'huile de poisson. Ainsi, du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle, le fleuve la Sèvre et ses gabarres sont une nécessité incontournable pour le développement de cette industrie. La découverte en 1534 du Canada par Jacques Cartier va asseoir pour de longs siècles cette tradition chamoisine et la renommée de Niort. Notre commune devient un centre d'importation et d'exportation international, principalement aux Amériques du Nord et du Sud, et en Europe. L'intrépide Thomas-Jean Main sauve ce travail pénible et peu rémunérateur avant la Révolution jusqu'au Ier Empire. Les produits, gants et peaux, sont primés aux Expositions universelles, le savoir-faire ancestral est reconnu officiellement. Les revendications sociales, diminution des horaires de travail et demande d'augmentation des salaires, se multiplient à la fin du XIXe siècle. Nous notons en 1899, la première grève de gantières puis la création de syndicats. Les familles Boinot et Rousseau participent à l'âge d'or de la chamoiserie et de la ganterie vers 1930, accompagné par la création de mutuelles patronales. Après-guerre, le déclin commence inexorablement, malgré les compétences managériales de Pierre Beauvier, dernier maître-chamoiseur niortais. Des années 1980-2025, les maires successifs de Niort vont progressivement transformer un site industriel en espaces culturels et paysagers... le long de la Sèvre.
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