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« Je croyais bien la connaître, cette Katherine », écrivait en 1959 François Mauriac, au moment où il découvrait la version française d’une des premières biographies de Katherine Mansfield. Depuis, les lecteurs les plus lucides ont dû reconnaître comment une légende touchante et un peu mièvre a faussé notre rencontre avec l’histoire et l’œuvre de cette jeune « Anglaise » morte en 1923. En effet, ce qu’on savait de sa vie, de sa maladie et de sa mort imposa une vision très particulière, une espèce d’hagiographie, le tableau d’une sainteté laïque, mêlant les errances de l’agnosticisme et la rédemption par la souffrance fatale… Ainsi, la vie pesait peut-être davantage que l’œuvre, et les interprétations proposées des textes alors disponibles — quelques recueils de nouvelles, un journal « reconstitué », des lettres — confirmaient ce qu’on peut appeler un véritable « culte ». Avec le temps cependant, des travaux rigoureux sur les manuscrits, la publication scientifique des textes et des recherches biographiques solides permettent une représentation plus nuancée de la vie et de l’œuvre de K. Mansfield. Les lectures critiques des nouvelles définissent en termes modernes, et mieux discutables, les procédés d’écriture qui font de ces textes des repères obligés de la littérature d’aujourd’hui. Il s’agit donc toujours de décrire l’articulation des saisons de la vie et de l’œuvre, en n’évitant pas les zones d’ombre, les moments d’incertitude, et surtout en retrouvant les événements clefs, objets et personnes, souvenirs et rêves, qui ont marqué le désir aussi loin qu’il a pu s’échapper. Les superbes nouvelles de K. Mansfield apparaissent alors peut-être pour ce qu’elles sont, les fruits fragiles de ce désir, impertinent mais incertain. Ce que la figure de K. Mansfield perd en « sainteté » d’images pieuses, elle le gagne certainement en tragique — le tragique du quotidien, celui de la mémoire pressée par le temps, qui sécrète dans l’écriture ces perles rares, inégales, un jour abandonnées à nous.