Ce coffret, dont le tirage a été limité à 500 exemplaires, réunit les deux volumes de la première traduction intégrale du journal du poète grec Georges Séféris (1900-1971), premier écrivain de son pays à recevoir le prix Nobel de littérature en 1963.
« Où que me porte mon voyage, la Grèce est ma blessure », écrivait Georges Séféris dans un de ses poèmes les plus célèbres. Accéder, près d'un demi-siècle après la mort de leur auteur, en 1971, à l'intégralité de ces Journées enfin traduites en français, ce n'est rien de moins qu'en comprendre les raisons. Séféris, né à Smyrne en 1900 et entré très tôt dans le corps diplomatique, fut attaché sa vie durant au ministère des Affaires étrangères. Nous découvrons, par les yeux d'un homme qui en aura été le témoin et parfois un acteur de premier plan, ce que fut véritablement l'histoire de la Grèce au XXe siècle, de l'exode qui fit suite à la « Catastrophe » de 1922 jusqu'à l'instauration du régime des colonels et au-delà. Nous le suivons dans ses exils successifs en Albanie, en Crète, en Afrique du Sud, au Moyen-Orient, à Chypre, à Londres, au gré des événements dont il se fait le chroniqueur avec lucidité et un rare sens de l'observation, tout en conservant à ce journal, avec ses interrogations, ses havres et ses écueils, sa part intime, celle qui le montre s'obstinant à rechercher - en dépit des circonstances - « l'expression la plus juste, comme une corde tendue, dans son oeuvre de poète et d'essayiste, qui lui vaudra en 1963 le prix Nobel de littérature. Ses amitiés avec T.S. Eliot, Saint-John Perse, Yves Bonnefoy et tant d'autres, les portraits qu'il dresse des écrivains et artistes qui croisent sa route, la hauteur de vues et la probité intellectuelle dont il fait preuve, tout au long de ces années, font de ce témoignage pour mémoire un monument sans équivalent dans son siècle et son pays d'origine.
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