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René Gillouin a joué, auprès du Maréchal Pétain, de juillet 1940 à mai 1942, un rôle à la fois effacé et considérable. « On me cache beaucoup de choses, vous serez ma fenêtre sur l’extérieur, » lui avait dit le Maréchal. Et, plus tard : « Si on vous demande à quel titre vous êtes auprès de moi, vous répondrez : comme ami personnel du chef de l’État ». Dépourvu de toute fonction officielle, René Gillouin voyait donc le Maréchal chaque jour, et sut bientôt lui inspirer une confiance si totale, que le chef de l’État alla jusqu’à lui demander s’il accepterait de devenir son dauphin. Destinée sensationnelle, mais non sans péril. Très rapidement, René Gillouin avait fait contre lui l’unanimité de l’entourage du Maréchal, depuis le docteur Ménétrel, son médecin-secrétaire, jusqu’à la plupart de ses ministres et, bien entendu, Pierre Laval et l’Amiral Darlan, qui avaient juré sa perte. Il s’était vivement élevé contre le procès de Riom, et contre la politique antisémite de Vichy. À mesure que l’isolement, et la mise en condition, du Maréchal s’accentuaient, la situation de René Gillouin devenait plus précaire. En 1943, il fut contraint de se réfugier en Suisse. Ce livre de souvenirs, qu’a préfacé le pasteur Bœgner, de l’Académie française, prend place parmi les documents les plus riches, et les plus vivants, sur la petite et la grande histoire de Vichy. À Jérôme Carcopino, qui lui suggérait d’écrire ses mémoires, le Maréchal Pétain répondit : « Moi, écrire mes mémoires ? Pourquoi donc ? Je n’ai rien à cacher ! » Il n’est pas interdit de penser qu’il entendait laisser à des témoins, tels que René Gillouin, le soin de suppléer à son silence, sans rien cacher.