
Pour qui s'intéresse aux oeuvres et aux politiques sociales du
XXe siècle, le chanoine Jean Viollet et ses oeuvres du Moulin-Vert
sont partout. Or, si l'on en parle beaucoup, qu'en sait-on ?
Peu de chose. La découverte d'archives et d'un manuscrit inédit,
reproduit en tête de ce livre, permet de mieux cerner l'homme
d'oeuvres entreprenant qu'était Jean Viollet. Fondant
associations ouvrières familiales, société du logement ouvrier,
sociétés d'habitations à bon marché, colonies de vacances,
préventoriums, unions pieuses, écoles pour jardinières d'enfants
ou résidentes sociales, mutualités familiales, Jean Viollet, loin de
procéder à la mise en place d'une seule oeuvre se déployant
progressivement sur des champs d'intervention de plus en
plus larges, constitue une myriade de petites structures
indépendantes dont le seul point commun est leur siège social,
rue du Moulin-Vert, dans le 14e arrondissement de Paris.
Action religieuse et action sociale : Jean Viollet sépare les deux
domaines, certaines des associations qu'il crée affirmant leur
caractère confessionnel, d'autres se voulant neutres et laïques,
deux termes d'une grande ambiguïté. Cependant, il serait
aventureux de penser que, s'il prône "la neutralité religieuse",
Jean Viollet renonce à toute idée d'apostolat, ou qu'il soit animé
d'une plus grande ouverture ou d'un esprit oecuménique : on est
souvent surpris devant sa ferveur religieuse et missionnaire.
Concevant les actions menées dans le domaine du social et du
religieux comme complémentaires, Jean Viollet s'inscrit d'emblée
dans un courant d'une certaine modernité qui est loin de faire
l'unanimité au sein de l'Église.
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