L'intelligence artificielle n'est plus une promesse technologique réservée aux laboratoires de recherche ou à la science-fiction. Elle est désormais une force active qui influence les décisions judiciaires, l'administration publique, les relations de travail, la sécurité, la santé, l'économie et la gouvernance des États. Les algorithmes ne se contentent plus d'assister l'humain : ils classent, prédisent, recommandent et, dans certains cas, décident. Cette transformation soulève une question fondamentale : le droit est-il encore capable de protéger la dignité humaine dans un monde gouverné par des systèmes automatisés ?
Intelligence Artificielle et Droit : Défis, Impact et Perspectives Juridiques s'inscrit au cœur de ce bouleversement. Cet ouvrage propose une analyse rigoureuse et critique de la manière dont l'intelligence artificielle redéfinit les fondements mêmes du droit. Loin d'un discours purement technophile ou strictement éthique, l'auteur Michael Sinclair adopte une approche juridique structurée, attentive aux réalités techniques, sociales et institutionnelles de l'IA.
Dans les premiers chapitres, le livre expose les bases technologiques de l'intelligence artificielle — apprentissage automatique, réseaux neuronaux, systèmes de décision automatisée et IA générative — en les rendant accessibles aux juristes et aux décideurs publics. Il démontre que les algorithmes ne sont jamais neutres : ils intègrent des choix, des biais et des rapports de pouvoir qui produisent des effets juridiques concrets sur les individus et les collectivités.
L'ouvrage analyse ensuite l'impact de l'IA dans plusieurs branches du droit : le droit pénal, confronté aux systèmes prédictifs ; le droit civil et contractuel, face à l'automatisation des engagements ; le droit du travail, bouleversé par l'évaluation algorithmique et les licenciements automatisés ; le droit administratif et public, transformé par la numérisation de l'État ; et le système judiciaire, mis à l'épreuve par les algorithmes d'aide à la décision. À travers des exemples et des études de cas, le livre met en lumière les risques de discrimination, d'opacité et d'affaiblissement des garanties procédurales.
Un axe central de l'ouvrage est la gouvernance algorithmique fondée sur les droits fondamentaux. L'auteur défend l'idée que l'efficacité technologique ne peut jamais se substituer à la légitimité juridique. Il plaide pour des principes clairs : transparence, explicabilité, responsabilité, non-discrimination et intervention humaine significative dans les décisions automatisées.
La dernière partie explore les défis émergents : intelligence artificielle générative, propriété intellectuelle, personnalité juridique électronique, protection des données, cybersécurité, surveillance de masse, bioéthique et neuro-droits. Ces questions dessinent les contours d'un futur juridique incertain, où le droit devra anticiper plutôt que réagir.
Cet ouvrage s'adresse aux juristes, magistrats, avocats, chercheurs, étudiants, décideurs publics et à toute personne soucieuse de comprendre le rôle du droit à l'ère algorithmique. Plus qu'un simple livre sur la technologie, il constitue une réflexion profonde sur la mission du droit au XXIᵉ siècle : préserver l'humanité face à l'automatisation du pouvoir.
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