Contre les «agélastes» (ceux qui détestent rire), un spectre hante la
philosophie : le cynisme.
Du bout du nez à la pointe de sa queue de chien, c'est cet énergumène
qui cherchait un «homme» en plein jour dans les rues d'Athènes avec
sa lanterne. Nom d'un chien, mais c'est bien sûr : au Ve siècle avant
notre ère, le cynique (de cynos, le chien) pouvait passer pour un noble
idéal : celui d'une recherche de la vérité, de rejet de tous les faire semblant
sociaux, de retour à la Nature, d'écoute des besoins réels. Mais par une
inversion de la vérité, le cynique est aujourd'hui faux-monnayeur, fils
de Corruption et d'Artifice.
À l'inverse Hipparchia est amoureuse et savoureuse. Elle a du
«chien». Une des rares femmes philosophes connues ! Elle n'a rien
perdu aujourd'hui de son mordant : elle est «mutante» plus que
«militante»... Sa pensée sent le fagot. Elle a fait de sa vie un théâtre
d'idées. «Non grata» mais toujours là... où on ne l'attend pas ! Nom
d'une chienne !
Le livre n'est pas à conseiller aux grincheux, ou à ceux qui pensent uniquement
en terme de système. Par contre, il s'adresse aux femmes d'abord,
aux penseurs libres et à tous ceux qui, piétinés par la vie, cherchent non
une revanche mais à réfléchir dans l'humour aux ripostes en actes, aux
situations à créer pour insuffler un esprit nouveau, sur la planète Terre,
en philosophie comme ailleurs... À pas de loup !
Infréquentable ? Au sens où, avec elle, la «marge» s'installe au
centre, car elle fait de son corps le théâtre de la vérité en acte. La griserie
de penser contre la grisaille du quotidien.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.