«J'ai eu recours à l'étude approfondie des
Grecs qui, au cours de mes méditations solitaires,
m'ont tenu lieu d'amis, veillant à ce que je
ne sois pas trop sûr de moi, ni trop hésitant.
Vous savez qu'on a souvent méconnu la rigueur
avec laquelle les grands Anciens distinguaient les
différents genres de la poésie ; du moins s'en est-on
tenu à leur apparence purement extérieure,
on a considéré leur art plutôt comme un divertissement
que comme la convenance sacrée qui
leur était imposée dans les choses divines. Le
plus spirituel devait être en même temps, pour
eux, le plus caractéristique. De même pour ce
qui en est de la représentation. D'où la rigueur et
la précision formelle de leur poésie...»
Rassembler tous les textes qui concernent directement
le «métier du poète», sa place dans la
cité, sa fonction et sa «plus haute dignité», c'est
faire ressortir les grandes lignes de cette logique
poétique à laquelle Hölderlin se consacra toujours
plus résolument : la poétique est l'instrument le
plus puissant pour caractériser l'écart irréductible
entre la Grèce et «l'Hespérie», affronter le
retrait des dieux et tenter de répondre à la question
: «Pourquoi des poètes en un temps de détresse
?»
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