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Il est d’usage de considérer que les frontières politiques ne recoupent pas les frontières symboliques. Là où les premières relèveraient d’une démarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractère fluctuant et imprécis de limites ou catégories culturelles toujours négociées. Cette distinction de principe se voit questionnée dans un monde globalisé, marqué par la multiplicité des échelles, des connexions et des réseaux, mais où s’observent également des processus de singularisation, de fragmentation ou de hiérarchisation.
Rien moins qu’immuables, les frontières politiques connaissent des recompositions multiples et apparemment contradictoires, entre effacement et renforcement, ouverture et fermeture, homogénéisation et prolifération. Le décloisonnement apparent des sociétés, s’il a pu alimenter l’imaginaire d’un monde sans frontières, met aussi en lumière la multiplicité infinie des frontières symboliques que les acteurs et les groupes sociaux ne cessent d’élaborer pour se penser et entrer en relation.
Cet ouvrage interroge la distinction entre frontières politiques et frontières symboliques, au fil de contributions ancrées dans une démarche empirique et relevant aussi bien de l’anthropologie que de la géographie ou de l’histoire de l’art. Si les frontières politiques ou géographiques sont traitées dans ce livre, il y est également question de la multitude des frontières culturelles, sociales, idéologiques, ethniques, intimes, témoignant des dimensions interactionnelles et relationnelles des frontières en général.
Qu’il s’agisse de « faire avec » des frontières conflictuelles ou sensibles, de (se) les représenter par différents moyens, ou encore de pratiquer ou mobiliser une échelle transfrontalière aujourd’hui fort valorisée, apparaissent la pluralité et la tension des histoires, des mémoires et des héritages. En explorant leurs formes concrètes et leurs imaginaires, leurs dimensions normatives et leur caractère performatif, cet ouvrage entend contribuer à une anthropologie des frontières à l’heure où s’observent aussi bien leur brouillage que leur renforcement.
Carine Chavarochette est anthropologue, chercheure associée au Centre de recherche et de documentation sur les Amériques (CREDA) de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL, CNRS, Paris 3).
Magali Demanget est anthropologue, maître de conférences à l’Université Paul-Valéry Montpellier et chercheure au Centre d’études et de recherches comparatives en ethnologie (CERCEe1-LERSEM), affiliée à l’EREA-LESC, MAE (Maison de l’archéologie et de l’ethnologie) René Ginouvès, CNRS, Université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Olivier Givre est anthropologue, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 et chercheur à l’UMR EVS-CREA (Environnement, Ville, Société – Centre de recherches et d’études anthropologiques). Ont également participé à cet ouvrage : Anne-Laure Amilhat Szary, Philippe Bachimon, Élise Beck, Silvia Chiarini, Pierre Dérioz, Françoise Lestage, Léo Martinez, Claire Cécile Mitatre, Gilles De Rapper, Xavier Roigé, Lætitia Rouvière, Pierre Sintès.