
«L'Afrique n'aime pas la démocratie. C'est une évidence»,
semble affirmer l'auteur de ce pamphlet. Mais pourquoi ne l'aime-t-elle
pas dans ce qui la constitue et pour ce qu'elle est réellement
?
Ce livre est un véritable plaidoyer pour la démocratie. Avec érudition,
l'auteur aborde avec conviction et force de persuasion le
délicat destin de la démocratie en Afrique : un pays ne se démocratise
pas par décret, soit-il de Dieu. La simple tenue des élections
ne suffit pas, ne suffit plus. La démocratie est une culture,
une école et nécessite un rude apprentissage : instruction du
peuple, relativisation, désacralisation et désincorporation du pouvoir,
fair-play politique...
En fait, depuis la fin du deuxième millénaire de l'ère chrétienne,
le monde vit une espèce de délire profond. Le vent venu de l'Est
(pérestroïka) a fait écrouler les idéologies d'antan et a révélé au
grand jour le côté le moins noble des régimes dictatoriaux, du
coup, en ouvrant grande la porte à la démocratie. Celle-ci se présentait
alors et s'affirmait de plus en plus - dans la réalité des
événements et de l'Histoire, notamment en Afrique - comme
l'unique alternative possible de bonne gouvernance et de souveraineté
des États, de «bonne santé» économique, de liberté de
l'Homme et de rédemption du continent. Le sommet franco-africain
de La Baule (1990) a achevé ce travail et a dicté les règles du
jeu. Près d'un quart de siècle après, quel bilan dresser ?
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