Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
Il y a les mots qui blessent, ceux que l’on n’ose prononcer ou que l’on n’aurait pas dû dire. Et puis il y a les mots qui libèrent. C’est de toutes ces paroles-là qu’il est question dans Doux mots dits. Au travers d’un recueil de poèmes qu’elle a elle-même illustré, l’artiste Clou nous invite à voyager dans son adolescence entre violences familiales et découvertes sensuelles. En trame de fond, le quotidien parisien, et comme lueur, la musique qui rend tout plus beau.
Extrait : LE MANTEAU
Hier, j’ai refusé Le manteau Que ma mère a choisi Qu’elle a acheté, au mépris De mes goûts De mes envies Elle ne m’a même pas consultée Elle l’a déposé Sur mon armoire Comme une grenade dégoupillée
« Clou ! T’exagères » Elle a soufflé « Il est rembourré ! »
Il est affreux Il fait mémé De loin, avec, J’ai l’air d’une patate tassée J’ai seize ans Je me déteste Mon corps est comme indépendant Il vit sa vie Change tout le temps S’agrandit S’enlaidit De boutons blancs
Si désormais Sur ce corps-là Je porte ce manteau, je vais devenir La risée du lycée
Je sais Ça fait enfant gâtée Mais À seize ans Ça se fait De demander avant d’acheter
Maman a dit, Un peu vexée : « Je me le ferai rembourser » Et puis ce matin, Le froid est arrivé À la place du manteau J’ai enfilé Un sweat gris Sans forme Sur une polaire de fortune J’ai préféré avoir un peu froid Que de porter Ce manteau-là « Tout ça c’est du cinéma » A dit papa