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Si loin que je remonte dans ma vie, je trouve un sentiment assez effrayant et persistant.
Je sais que de nombreux auteurs avant et après Chateaubriand ont vilipendé et chanté l'ennui. Que les écrivains de Sénèque à Baudelaire ne sont pas des privilégiés de cette tristesse étrange et que la plupart des hommes l'éprouvent.
Pourquoi ne croirais-je pas un jour que l'humanité entière est tributaire d'un ennui congénital et a cherché à le vaincre par cent sortes de moyens ? Pourquoi, divaguant peut-être, ne me persuaderais-je pas que l'ennui a été et reste à l'origine de tout : art, science, guerres, qu'il est cause de l'évolution, du changement dans les civilisations, des modes successives ? Pour échapper à l'ennui, on se donne des passions. Que n'a-t-on imaginé, que n'imagine-t-on pour le fuir ? Comment ne point rendre à ce sentiment son rôle extraordinaire, sa responsabilité à l'égard du progrès qui s'accomplit dans le monde, du mal et du bien qui se font ici-bas ?...